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L’ego du designer

L'ego du designer

Dans toute forme de création il y a ce moment où un travail devient public. Exposé alors au courroux de la foule. Si l’artiste expérimentale peut s’armer d’un « Ils ne comprennent rien à mon travail! », le designer web ou d’interface, lui, a plutôt intérêt à être compris.

Avec les années et après avoir réalisé des interfaces pour des applications web, Windows, mobile et, évidemment, de nombreux sites web, je pense avoir appris pas mal de chose sur la magie de l’expérience utilisateur. En être l’architecte est d’ailleurs passionnant à de nombreux points de vues. Mais une fois l’interface en production, le feedback des utilisateurs est aussi réjouissant que… déconcertant.

Le déni du designer

Combien de fois je me suis étonné que la logique d’une vue, qui semblait pourtant simple à mes yeux, n’était pas comprise par l’utilisateur final. Combien de fois j’ai pesté évoquant le sempiternel « Le problème il est pas dans mon interface, le problème il est entre leur chaise et leur clavier ! ». Pauvre de moi, designer incompris que je suis, obligé de concevoir des interfaces pour des abrutis qui ne pigent rien. Et gna gna gna.

Je pourrais encore continuer un moment, râler ça me connais. Sauf que l’abrutis dans cette situation, ce n’est évidemment pas l’utilisateur. C’est le designer prétentieux convaincu de la qualité de son travail. Que ce soit hier, aujourd’hui ou demain, j’aurai toujours une part de vexation en découvrant qu’un de mes visuels n’st pas compris, que la logique d’utilisation n’est pas assimilée alors que j’y avait passé beaucoup de temps. À la création d’une interface ou d’un design, il y a un attachement qui se créer. Si on est satisfait de son travail, il y a forcément une part de fierté. Le voir balayer par le premier utilisateur venu peut-être assez douloureux.

Le problème lorsqu’on design une expérience utilisateur c’est que chacun à sa logique, chacun à son bagage informatique, en fonction des logiciels qu’il a l’habitude d’utiliser, cette logique est susceptible de changer. Mais ce n’est pas tout. Une logique ça s’impose. Dire que le point de vue de l’utilisateur va forcément modifier son expérience est une lapalissade, en plus d’une excuse facile pour le designer. « On ne peut pas être compris et plaire à tout le monde! ». Encore une lapalissade.

Le seul feedback important

Une interface doit être claire, elle doit guider l’utilisateur et être assimilée rapidement. On peut la décomposer en plusieurs vues et chaque vue doit fonctionner de la même manière : en quelques secondes l’utilisateur doit s’y retrouver. Les actions entre les différentes vues et leur style doivent rester cohérent. Si un bouton « Ajouter » est vert et à droite sur une page, il faut éviter de l’afficher en bleu à gauche sur une autre page s’il s’agit de la même action.

C’est archi-résumé mais c’est à peu prêt ça. Alors laissons tomber les excuses et commençons à considérer le feedback des utilisateurs pour ce qu’il est : le seul jugement de valeur qui nous indique si notre design est réussi ou non. On parle d’expérience utilisateur, l’ego du designer n’a rien à y faire et que ce soit joli n’y change rien.

Pour cas concret d’expérience utilisateur qui tourne mal n’hésitez pas à jeter un oeil à mon article Le détail qui tue… l’expérience utilisateur. Ou comment supposer que l’utilisateur comprendra et se planter dans les grandes largeurs.

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